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LES GRANDES DATES
DE L'HISTOIRE
DE SEDAN
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Toute l'histoire du C.S.S.A. : Palmarès
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france

Les chiffres marquant de l'histoire
de Sedan, suivez ce lien
- 1920
Création de l'Union Athlétique Sedan-Torcy (U.A.S.T) par Marcel Schmitt.
- 1949
Champion de Promotion Marne-Ardennes.
- 1950
Champion de division d'honneur du Nord-Est.
Huitième de finale de la coupe de France (Reims 0-2).
- 1951
Champion de France Amateurs (CFA).
Vainqueur de la coupe de France Amateur.
- 1952
Champion du Groupe Nord des Amateurs (Nationaux).
- 1953
Champion du Groupe Nord des Amateurs (Nationaux).
- 1954
Accession à la division II (39 matches consécutifs sans défaites !).
- 1955
Champion de division II.
- 1956
Vainqueur de la coupe de France
(Troyes : 3-1 au Stade de Colombes).
- 1961
Vainqueur de la coupe de France
(Nîmes : 3-1 au Stade de Colombes).
- 1963
Troisième du championnat de division I
- 1965
Finaliste de la coupe de France.
(Rennes : 2-2 puis 1-3 au Parc des Princes).
- 1967
et 68 Champion de groupe en division III avec la
réserve.
- 1969
Demi-finaliste de la coupe de France (Bordeaux 3-4).
- 1970
Troisième du championnat de division I.
- 1971
Relégation en division II.
- 1972
Champion du Groupe A de division II.
- 1974
Relégation en division II.
- 1976
Relégation en division III.
- 1983
Retour en division II.
- 1986
Relégation en Division III
- 1991
Champion de France de D3.
Retour en division II.
- 1995
Relégation en National 1.
- 1998
Finaliste de la coupe de France
(Nantes 0-1 au Stade de France)
Vice champion de Division II. Retour en division I.

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Sedan est un
spécialiste
de la coupe de France
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De 1954 à 1969, en 15 ans, Sedan à :
- Disputé 5 fois les
demi-finales.
- Disputé 3 fois la finale
- Remporté 2 fois la coupe de
France.
Plus récemment en 1999, Sedan était de nouveau finaliste de la coupe de
France contre Nantes
Pour avoir
un résumé, lire uniquement le texte en vert
1920 Union
Athlétique Sedan-Torcy (U.A.S.T) est fondée par Marcel Schmitt.

La première équipe de Sedan le 11
juillet 1920
Marcel Schmitt (président du comité des Ardennes), Roynette, Vuarnier, Trubert,
Lagalis, Motsch, Tricklin (haut) avec le lieutenant Bellot à droite.
Moreau, Brasseur, Bricot, Viard, Grunenberger, Pierlot.
1946-1947 M
Trubert le trésorier, arrive à décider Maurice et Lucien Laurant, patrons des
"Draperies Sedanaises" d'aider Sedan et d'entrer comme dirigeants à
l'UAST. C'est à partir de cette collaboration entre Sedan et "les
Draperies Sedanaises" que va naître le grand Sedan. Celle de ses
plus belles années. Sous l'impulsion de Maurice Laurant, Sedan en promotion
Marne-Ardennes à pour la première fois un entraîneur : M Weinstock d'Alsace.
Lucien Laurant
.
.
Maurice Laurant
1948-1949
Louis Dugaugez arrive dans les Ardennes. Avant
centre, il est le nouveau capitaine de l'UAST. Mais en plus, c'est aussi
entraîneur de l'équipe de Sedan. Cette année c'est un
véritable festival avec par exemple
(matches aller et retour) : Sézanne 8-0 et 4-1; Rethel 4-0 et 4-1; Revin 5-2 et
8-1; Olympic Rémois 3-1 et 3-1 Le FC Braux (le plus vieux club Ardennais de
l'époque) encaisse 16 buts en 2 matches.
Dans la poule d'accession à la division
d’honneur disputée en tournoi triangulaire avec les champions de l'Aube
et de l'Aisne. Sedan triomphe aisément :
Troyes (6-3 et 3-0); Guise (2-2 et 4-0).
Cette année là, seul Lille (alors leader de 1ère division) avec 4 buts de M
Baratte bat Sedan en 32ème de finale de la Coupe de France : Lille 0-6.

Kusmir, D. Carpentier, Nicolas,
Sisko, Czekaj, R. Carpentier
Serecla, Mathieu, Roamn, Chrétien et Dugauguez.
Louis Dugauguez.
1949-1950 Un
véritable entraînement intensif dès le début de la saison est mis en place.
Sedan se promène en division d’honneur. Deux défaites seulement
dans la saison !
12 novembre 1949 Sedan gagne 6-3 contre Charleville-Mézières.
26 mars 1950 au match retour, c'est 7-1 que Charleville perd. Charleville, le
finaliste de la Coupe de France de 1936 doit tourner la page. Désormais, la
grande équipe du département des Ardennes, c'est Sedan.
Pour montrer la force de l'équipe Ardennaise. A part un joueur Rémois, Sedan
représente la ligue Nord-Est contre le Luxembourg (défaite 4-3).
Mais c'est surtout en Coupe de France que Sedan brille :
8 janvier 1949 On peut considérer que c'est ce
jour là ou Sedan entre dans l'histoire du football Français. Sedan, l'inconnu,
le cendrillon, équipe de division d'honneur du Nord-Est, gagne devant l'OGC
Nice 4-1, alors leader du championnat de France de division nationale et grand
favori de la Coupe.
"Sedan balaye le défense de Nice" l'Equipe.
"Les Niçois peuvent s'estimer heureux d'avoir sauvé l'honneur"
Combat.
"C'est l'exploit N°1" France Soir.
"Sedan, la révélation a asphyxié Nice" L'Est Républicain.
"L'OGC Nice a subi plus qu'une déroute. Elle a reçu une leçon" Nice
Matin.
Le 5 février au Stade Delaune à Reims, devant 11000 spectateurs, dont 8000
Ardennais en 16ème de finale, l'UAST élimine difficilement l'Arago
d'Orléans (2-1).
Le 25 février au Stade Delaune, l'UAST élimine Montreuil (5-2). Coiffée
d'une casquette vert et rouge, la mascotte du club est lâchée sur le terrain
(ce n'est pas un sanglier, mais un bouledogue, il s'appelle Whiski).
Le 19 mars Sedan tombe sur le Stade de Reims à la Meinau à Strasbourg, les
favoris de la coupe de France. Sedan est éliminé après un match accroché (0-2).
1950-1953
Trois saisons en CFA. Les joueurs toujours amateurs sont courtisés par
les clubs professionnels. Les frères Laurent les retiennent en augmentant leurs
salaires au "Draperies".
1950-1951 Sedan est champion de groupe Nord avec
seulement 2 défaites et bat Piennes, Quimper et Draguignan an poule finale.
Champion de France, l'UAST se permet aussi cette année 1951 de remporter la
Coupe de France des Amateurs.
En Coupe de France, les amateurs Sedanais sont éliminés de justesse au Stade
Delaune à Reims en 8ème de finale de la Coupe de France. Très peu de clubs de
CFA on atteint ce niveau !
1951-1952-1953 Sedan
est de nouveau champion du Nord, mais n'arrive pas à décrocher le titre
national en finale de poule.
En Coupe de France, Sedan est éliminé en 16ème de finale par Metz et Grenoble.
En 3 saisons de CFA Sedan a remporté 45 matches, toléré 12 nuls et 9
défaites. 156 buts marqués contre seulement 66 encaissés. Dans ces 3 saisons
Sedan a obtenu 2 titres de champion du Groupe Nord, 1 titre de champion
national, la coupe de France des amateurs.
1953-1954 Pour
accéder en division II l'équipe passe professionnelle. L'équipe reste
celle des footballeurs-ouvriers, c'est seulement avant de partir travailler et
après le travail que les joueurs s’entraînent. Ces semi-professionnels
sont champions d'automne. En coupe de France, ils ne sont éliminés que par
l'Olympique de Marseille en demi-finale de la coupe de France. En plus sur une
erreur d'arbitrage, l'arbitre de touche n'ayant pas signalé la balle sortie sur
le but donnant la victoire à l'Olympique de Marseille. Un but à la 91ème minute
pendant les arrêts de jeu.
Alex Rozak
dit "le grand" porte une casquette dans sa cage mais aussi au
travail.

1954-1955 31
matches consécutifs sans perdre une seule fois!
Le 13 mars 1955 Sedan perd pour la 1ère fois de la saison contre
Valenciennes devant 21000 spectateurs (0-3)
Le jeudi suivant Lyon élimine Sedan de la coupe de France dès les 16ème
de finale (mauvaise semaine pour Sedan jusque la invaincu).
3 mai 1955 au Parc des Princes en quart de finale de la coupe Drago, Sedan
affronte le Reims de Kopa (le magicien de l'attaque rémoise). 38000
spectateurs, Sedan bat Reims par 1 but à 3 minutes de la fin de la rencontre.
Sedan en plus de la victoire sur le grand Reims
et ses 39 matches sans défaites remporte le
championnat de deuxième division avec 9 points d'avance sur Rennes
(devenu second à la suite du déclassement du Red Star pour "corruption
d'équipe adverse"). 106 buts marqués, avec seulement 3 défaites (à Valenciennes,
au Havre et le 1er mai à domicile contre Aix en Provence). La seule défaite de
l'UAST en 2 ans de compétition professionnelle sur le Stade Emile Albeau.
1955-1956 Voila l'UAST en division Nationale. 7 ans plutôt,
Louis Dugauguez y débutait le championnat en Promotion Marnes Ardennes comme
entraîneur-joueur. Le Stade Emile Albeau pourra contenir dès septembre 1955,
17800 spectateurs, soit plus que toute la population de la ville. L'équipe
championne de division II reste au complet. Un seul pro acheté Tillon. Et comme
ses copains, il sera footballeur-ouvrier. On lui trouve une place de fraiseur. Classement
final
Cette année 6300 spectateurs en moyenne viendront voir les matches. Sedan
compte peu de places assises. C'est un public populaire et enthousiaste.

Première saison en D1 et premiers
longs déplacements
Fulgenzy, Tillon, D. Carpentier, Ch Oliver, Pascal, "le père
Trubert", Maurice Laurent, C. Oliver,
accroupis : Walter, Lefevre, Vincent, Eloy, Brény, Cuenca
1956 l'année
de la première victoire en coupe de France.
Le 6 février 1956 16ème de finale de la coupe de France. Sedan
écrase Epinal.
Le 4 mars 8ème de finale. Sedan à Strasbourg dispose aisément de
Grenoble 7-3.
En avril, quart de finale. L'UAST affronte Saint Etienne à Nantes. Sedan
gagne 2-0.
Mai 1956 demi-finale. Sedan rencontre Lyon, sa bête noire. En 6 rencontres
de 2ème et 1ère division, Lyon a toujours battu l'UAST.
De plus Sedan est privé de son gardien titulaire. Il est remplacé par le jeune
Vincent gardien de CFA. Sedan gagne 1-0 grâce à un penalty non sifflé de
l'arbitre contre lui (le juste retour des choses après la faute d'arbitrage de
1954 ou le juge de touche n'avait pas signalé la sortie du ballon).
13 mai Sedan reçoit Troyes en championnat. Le dernier se permet, au Stade
Emile Albeau, de battre Sedan 3-1. 8 jours avant la finale contre cette même
équipe.
La finale ou 10000 spectateurs Ardennais se
déplacent à Colombes mais où Dudule (le sanglier mascotte du club) se voit
interdire l'entrée au Stade par la FFF. Finalement
Sedan gagne 3-1 après avoir mené 3-0. Toutes les Ardennes, préfet
compris attendent les héros à 22 heures à la gare de Sedan. (Equipe et
buteurs de la coupe et résultats des matchs précédents.)

Docteur Tissot, Eloy (capitaine),
Lucien Laurant, Maurice Laurant
1956-1960 L'UAST a atteint un
sommet et "le plus difficile, ce n'est pas de gravir une pente, mais
d'éviter de la descendre" Louis Dugauguez.
Au vu des résultats, les joueurs sont en droit d'exiger une revalorisation.
Certains joueurs sont courtisés par les gros clubs (Rozak part à Mîmes et
Celestin Olivier part à Marseille). Et puis tout simplement, l'équipe vieilli
(Pascal et Eloy prennent leur retraite).
1956-1957 En quart de finale de la coupe
de France, l'UAST affronte, à Marseille, Toulouse. Sedan mène 1-0 à 10 secondes
de la fin. Di Loreto surgit et égalise de la tête. L'entraîneur Toulousain
s'évanouit. Il faut l'emporter sur une civière dans le tunnel de Marseille.
Dans les prolongations gagne 3-2 et élimine Sedan. Il ne restait en lice que 2
modestes équipes de division I, Nice, Angers et Bordeaux évoluant en division
II. D'ailleurs Toulouse gagnera la coupe de France de 1957. Classement
final
1957-1958 Sedan, est éliminé dès les 32ème
de finale et termine 5ème du championnat que Reims remporte avec la
coupe (Classement
final).
1958-59 et 1959-60, Sedan trébuche dès
les 16ème de finale et se classe 10ème (classement
final) et 11ème (classement
final) du championnat.
1960-1961
Sedan élimine Toulouse de la Coupe de France, le 7 février à Bordeaux et
efface un mauvais souvenir.
Le 6 mars 1961, un train spécial conduit 3000 supporters à Lyon, ou l'OGC Nice
entend bien éliminer les Ardennais de la Coupe. Il ne reste plus que 40
secondes avant les prolongations quand Sedan marque le but de la victoire.
Malgré les protestations des Niçois qui réclamaient un hors jeu, le but est
validé.
Bouteilles et injures pleuvent sur le terrain. Auzoberry donne un tel coup
de tête à Lebert qu'il se retrouve à terre la tête en sang. L'arbitre siffle la
fin du match et se sauve. Lamia le rattrape, l'apostrophe, et le frappe. Deux
compagnies de policiers assurent la sortie des joueurs Ardennais conspués par
un demi-millier de supporters niçois.
9 avril 1961 devant 15000 spectateurs, Sedan en championnat est humilié à
domicile par le Stade de Reims 4-0
16 avril 1961, le dimanche suivant, les hommes de
Dugauguez doivent affronter Bordeaux en demi-finale de la coupe. 2
trains spéciaux sont remplis, la mascotte choisie s'appelle Dora. Une superbe
laie de 240 livres. Au stades Colombe, après
prolongation, Sedan et Bordeaux se quitte sur le score nul de 2-2.
Pour se partager, le jeudi suivant, les 2 équipes de
retrouvent au Parc des Princes. Bordeaux 9ème de division II
soutenu par M Jacques Chaban Delmas (alors président de l'assemblé National)
espère bien battre les Sedanais. Le match est
indécis, farouche et c'est seulement à 4 minutes de la fin du temps
réglementaire que Sedan ouvre le score.
Dans les tribunes officielles, M Chaban Delmas félicite M Gochard (maire de
Sedan). Il y a dans cette poignée de mains entre le maire d'une ville de plus
de 300 000 habitants et celui d'une sous préfecture de moins de 20 000
habitant, le symbole du triomphe et du miracle sedanais (La photographie
de l'équipe et les buteurs). 
Le 7 mai 1961 en finale contre Nîmes pourtant 5ème
du championnat, Sedan, seulement 11ème gagne facilement 3-1. Doras et 3 de ses
marcassins peuvent défiler sur la pelouse du stade fièrement.
En 1956,
la coupe sacre une épopée.
En 1961 elle consacre une équipe, un entraîneur, un club. Et c'est ce qui fait
que le club de Sedan est encore et toujours dans le cœur de nombreux
Ardennais.
Au retour, le 8 mai 1961, les Ardennes acclament leurs héros sous une pluie
de confetti cette fois. Dans la cohue, les cris de joie, le petit Yannick Noah
pleure. Il ne comprend pas la joie de son père qui vient de gagner la Coupe de
France. Il n'a que 18 mois et n'a pas encore appris à monter au filet de la
gloire notre futur champion de tennis.

Noah, Lebret,
Lion, Maryan,L Dugauguez, L Laurant, Mouchel devant l'usine après la finale de
1961
1961-1962 Les
frères Laurant sortent de leur prudence habituelle. Sedan qui représente la
France en Coupe d'Europe sort de l'amateurisme et du semi-professionnalisme et
engage plusieurs pros. C'est la fin d'une époque, de la flamme, de
l'enthousiasme et des footballeurs ouvriers. L'UAST devient un club comme les
autres.
Pour sa première participation en coupe d'Europe, l'UAST est éliminé par le
favori, l'atlético de Madrid (3-2 au stade Emile Albeau 8 000 spectateurs et
4-1 en Espagne devant 80 000 spectateurs).
En coupe de France l'UAST est éliminé dès les 16ème de finale.
En championnat, Sedan termine 5ème à 5 points du leader Reims (classement
final).
Si la saison n'est pas fracassante, elle est
honorable d'un point de vue sportif. Mais les difficultés financières se sont
accrues de mois en mois. L'UAST demande à la municipalité de Sedan une
"avance" de 72 000 F. Le conseil municipal de la cité de Turenne
refuse ce prêt par 14 voix contre 10.
Est-ce que c'était inévitable ? En tout cas les frères Laurent décident de
fusionner avec Lille. Un nom est déjà donné Union Sportive Flandre Ardennes. A
Sedan et dans les Ardennes, c'est la stupeur. Répondant
à l'appel du club des supporters "Allez Sedan", les Ardennais
comblent le trou du club. Sedan se sont les Ardennes ou rien.
1962-1963 Après avoir faillit
disparaître sous sa forme première Sedan est champion
d’automne avec 4 points d'avance sur Monaco et Reims. Même Monaco
avec Michel Hidalgo doit subir la loi sedanaise. "Qui arrêtera Sedan
?" titre sur 5 colonnes à la une le journal l'Equipe. En coupe de France Sedan brille aussi et peut prétendre
réaliser le doublé.
Hélas, en quart de finale, Sedan est éliminé par Lyon 1-0 alors qu'il
loupe un penalty à 7 minutes de la fin du match. En fin
de compte, en championnat, Sedan termine à 4 points de Monaco (classement
final).
Ainsi, c'est Monaco qui réalise le doublé coupe championnat. L'un ou l'autre de
ces titres, Sedan aurait du les remporter. On peut
dire que Sedan a fait une saison magnifique mais aussi malheureuse.
1963-1964 Dugauguez à cause de
problèmes cardiaques se résigne à cesser d’entraîner l'UAST. En mai 1964,
Sedan se retrouve en fin de classement, menacé de relégation. Les Ardennes
s'accrochent aux transistors. Sedan gagne contre Nice 4-2. Ouf ! (classement
final)
1964-1965 Dugauguez décide de
reprendre sa place d'entraîneur pour la saison. La crise que traverse Sedan
(qui n'a sauvé sa place que de justesse en division I), ne date pas d'hier,
mais de l'arrivée des vrai pros. Sedan n'a pas les moyens de continuer. Seul le semi-professionalisme est fiable.
Les dirigeants sedanais n'hésitent pas à se
séparer de cinq de leurs pros : Jacob, Michelin, Roubain, Salem et Lemasson.
Cette décision s'imposait. Aux graves difficultés financières, s'ajoutait la
détérioration progressive de "l'esprit Sedanais". Ces pros,
les frères Laurant et Louis Dugauguez les remplacent par des joueurs de moins
de 23 ans, sortis de l'école de Gaetan Chrétien. Il
ne reste dans l'équipe qu'un seul ancien : Max Fulgenzy. Il a 33 ans. Il
disputera les 34 matches de championnat, alors que ses coéquipiers de la grande
époque, Breny et le "revenant" Rozak n'en joueront qu'un seul. Quant
à Emilio Salaber, avec ses 28 ans, il fait figure de vétéran. Tordo, le gardien
à 25 ans; Lemerre, 23 ans; Rastoll, solide, Breton, 21 ans; Cardoni, 21; Roy, 20.
Di Salvio, Marie et Roy sont encore en classe de première et de terminale au
lycée Turenne
.
Poplin,
Gasparini, Barré, Fulgenzy, Kraft, Lemerre
Salaber, Herbet, Perin, Cardoni, Roy.
Cette équipe évidement, ne peut pas espérer briller en championnat. Grâce à
leur rapidité des petits gabarits, ils remportent de belles victoires. Mais à
l'extérieur, les Sedanais craquent plus d'une fois.
Au printemps 1967, l'UAST n'arrive pas à quitter la zone rouge du classement,
où une défaite peut l'obliger à courir le risque des barrages. Et après la
relégation en division II.
Mais en coupe de France, c'est la que les jeunes de Dugauguez vont jeter
leur fougue, leur jeunesse! L'UAST se qualifie pour les quarts de finale après
ses victoires devant Audin-le-Tiche (1-0), Amiens (2-1), Sochaux (2-1). En
quart, Sedan bat Toulon 3-1 après avoir été mené 0-1.
Et Voila Sedan en demi-finale ! Trains, cars, voitures bariolés de vert et
de rouge envahissent le 2 mai la National 51 et la voie ferrée entre les
Ardennes et Reims ou l'UAST affronte le Stade Français. Devant 18000
spectateurs dont 9000 parisiens, Sedan fait un match héroïque. Au coup de
sifflet final, les joueurs laissent éclater leur joie. Ils viennent d'éliminer
le Stade Français sur le score de 4-3.
Le 16 mai, soit 14 jours plus tard, le Stade Français bat l'UAST 3-0 chez lui.
Voila l'UAST à un point de Nîmes, l'avant dernier.
Sedan veut gagner sa 3ème Coupe de
France mais risque de descendre en division II. C'est contre Rennes que Sedan
joue la finale. Rennes est le grand
favori, 4ème en championnat, il n'est qu'à 3 points du
leader. Mais les Sedanais restent confiant et "l'Ardennais" titre
"nous gagnerons"
Tout le monde fait le déplacement, 2 trains spéciaux, 28 cars emmènent à Paris
près de 10000 Ardennais.
Dora bien entendu sera là, le président d' "Allez Sedan" annonce que
la laie sera accompagnée de 11 de ses marcassins. Le préfet de police de la capitale
met son veto immédiatement. Madame Cardot, maire de Douzy et vice-président du
Sénat intervient en personne, pour que Dora puisse remporter sa 2ème finale !
Après tout, les Rennais sont bien autorisés à exhiber "Rodrigue" un
vulgaire cochon de lait.
1-1 après le temps réglementaire. Il reste 30 secondes de jeu dans les
prolongations et il faudra disputer une seconde finale. C'est à ce moment la que Herbert est fauché dans la surface de
réapparition. L'arbitre vient de siffler... la fin du match. M Kitabidjan vient
de voler la coupe aux gamins de Dugauguez. Même Jean Prouff, l'entraîneur
déclarait "je n'aurais pas voulu d'une victoire obtenue dans ces
conditions".
Pompidou
avant le coup d'envoi avec Max Fulgenzy et Pierre Tordo le 23 mai 1965 lors du coup
d'envoi du premier match de la final de la coupe de France

La victoire de Rennes 3-1 lors de la 2ème finale le 27 mai est
normale. Fatigués de leurs efforts, Sedan s'effondre en seconde mi-temps. Et
l'obole d'un penalty de dérisoire "compensation", dès la 20ème minute
ne change rien (Equipe
et buteurs).
Le lendemain, alors que la Bretagne
s'apprête à accueillir les vainqueurs de la coupe, les
gamins de Dugauguez, les jambes et le moral brisés par les 2 finales, prennent
le train pour Nîmes. Le dimanche 30 mai, ils vont disputer la dernière journée
de championnat pour sauver leur place en Division I. Une défaite ou un
nul obligerait les Sedanais à disputer les barrages (Sedan : 28 points; Nîmes,
le Stade Français et Rouen 29). Les supporters ne croient pas au miracle. Qui
plus est, Marie et Perrin, blessés, ne joueront pas et Dugauguez fait donc
appel au vétéran Claude Brény, 33 ans qui, toute la saison a joué avec les
amateurs de Chrétien. Le miracle a lieu, et Nîmes est
battu 3-0 (classement
final).
1965-1966 Sedan termine
9ème (classement
final).
1966-1967 Le Racing comme Lille en 1962, se meurt, en
division II. Les principes de la fusion entre le
Racing et l'UAST restent les même que ceux pour "L'entente
Flandre-Ardennes" de 1962. Les matches doivent se disputer alternativement
au Parc des Princes et au stade Emile Albeau. En juillet 1966, l'assemblée
générale des clubs, par 22 voix contre 19 impose au RCP-Sedan de jouer au Parc
des Princes ou au stade Emile Albeau.
Dès lors, en juillet 1966, le comité directeur de
l'UAST décide que tous les matches se disputeront dans les Ardennes. 3 saisons
durant, existera un "Racing Club de Paris-Sedan". Rien n'est vraiment
changé et Sedan restera Sedan.
Cette année la, Sedan se classe 5ème (classement
final).
1967-1968 Sedan termine 10ème
(classement
final)
1968-1969 Le RCP-Sedan rencontre
Strasbourg en quart de finale. Selon la nouvelle formule de la Coupe de France,
les équipes s'affrontent en matches aller et retour. C'est seulement après un
match de barrage, disputé au stade Saint Symphorien de Metz que Sedan, après
avoir mené 3-0 gagne finalement 3-2. Et Voila Sedan
pour la 5ème fois de son histoire en demi-finale de la Coupe de France.
Au stade Emile Albeau, le 26 avril 1969, le RCP-Sedan ne réussit pas à marquer un
but au gardien Bordelais. Au match retour Chada, le capitaine Bordelais ouvre
le score sur penalty. Il semblait bien que la main de Zamozski fut
involontaire. Le match est haletant, les occasions
sont multiples. à la 78ème minute Dellamore marque. 4-3 pour Sedan. Sedan est
en finale de la Coupe de France pour la 4ème fois… M Kitabidjian après la
finale de 1965, le penalty généreux pour Bordeaux annule le but pour hors-jeu
alors que le juge de touche n'avait même pas levé son drapeau…
La seule consolation pour les hommes de Dugauguez est la presse de lendemain.
Victor Péroni de "L'équipe" écrit "bien souvent pendant ce match
retour de demi-finale,…, nous avons pensé à une finale de coupe
d'Europe… Il est bien dommage qu'une telle rencontre n'ai pas été télévisée…".
En championnat Sedan termine 5ème (classement
final).
1969-1970 Sedan se
classe 3ème en championnat pour la seconde fois de son histoire à seulement
3 points de Marseille 2ème (classement
final).
Mais en 1969 s'abat sur Sedan le contrat temps.
Désormais, le joueur professionnel n'appartient plus à son club jusqu'à l'âge
de 35 ans. Il est devenu un homme libre qui, son contrat temps fini, dispose de
lui-même. Il est incontestable que sur le plan social, il représente
pour le footballeur un immense progrès. Il n'en reste pas moins qu'il favorise
les clubs riches et ne fait qu'accentuer la dimension capitaliste de notre
football.
Sans subvention, la seule solution semble bien de
fusionner totalement avec le Racing Club de Paris. Mais les Ardennais refusent cette
solution et le club des supporters "Aller Sedan" lance dans les quotidiens
"L'Ardennais" et "L'Union" un SOS. Dans
tout le département des collectes sont organisées. Même le conseil
Générale vote pour la première fois une subvention au club de Sedan qui devient
le Club Sportif Sedan Ardennes C.S.S.A.
1970-1971 En juin 1971, Sedan termine dernier du championnat, et est relégué en
division II. Durant 13 saisons consécutives, Sedan s'est maintenu en division I
(classement
final).
A la fatalité de l'hémorragie saisonnière
s'ajoute la guigne.
En cette saison 1970-71, 91 583 spectateurs franchirent les portes su stade
Emile Albeau pour 665 670 F de recette. Quand on pense que le seul derby
Marseille-Nice rapporte 760 000 F soit plus que la recette de l'année de Sedan.
Mais Sedan relève le défi. La municipalité refuse toujours la moindre
subvention au CSSA : "nous offrons le Stade, nous l'entretenons, nous
payons la taxe des spectacles, ça suffit !"
1971-1972 Mouzon petite bourgade Ardennaise de 3340 âmes
vient de se hisser en division II du groupe A. Quel derbies !
Le 20 mai 1972, pour son dernier match, Sedan reçoit Besançon. Les hommes de
Dugauguez écrasent les Bisontins qui suprême élégance sportive, forment à la
fin de la rencontre un haie d'honneur et acclament les champions. Au stade Emile Albeau, ce 20 mai 1972, c'est la fête et
Sedan, champion du groupe A de division II, retrouve la première division.
1972-1973 Sedan est
éliminé en 16ème de finale à Nantes en direct devant les cameras de
télévision.
En championnat Sedan peine. Le 2 juin 1973,
pour son dernier match, Sedan joue au stade Vélodrome contre Marseille le 3ème
du championnat. Pour se maintenir Sedan doit gagner.
Un nouveau défi à l'impossible. Il ne reste plus que
12 minutes et le score est toujours vierge. Les Ardennais accrochés à
leur transistors désespère et c'est à ce moment la
que Roger Wicke marque le but de la victoire (classement
final).
1973-1974 Le CSSA termine à la dernière place (classement
final). Pourtant dans les buts, le futur gardien international, René
Charnier, évite bien des déroutes, à une équipe sedanaise où Mustapha Dahleb
brille de mille feux. "Dans le monde d'argent du football, Sedan est de
plus en plus perdu" écrit Daniel Ferrier dans "L'Ardennais" du
28 mai 1974. Evidement et comme toujours René Charrier s'en va garder les buts
de Marseille et Mustapha Dalheb sollicité par Anderlecht et le Bayern, accepte
finalement les propositions du PSG.
En juin 1974, Sedan fusionne avec Mouzon pour essayer de tenir encore et
toujours dans ce football ou l'argent triomphe. Après s'être appelé l'Union
Athlétique Sedan-Torcy, le Racing Club de Paris-Sedan, le Club Sportif Sedan
Ardennes, Sedan devient le C.S.S.M.A : le Club Sportif Sedan Mouzon Ardennes.
1974-75 Louis Dugauguez abandonne ses fonctions d'entraîneur. Après
28 ans, des ennuis cardiaques ont hâté sa décision.
Cette saison, Sedan s'en tire pas mal du tout échouant en 8ème de
finale de la Coupe de France lors de la série des penalties contre Valenciennes
au stade Emile Albeau. Certain supporters n'admettent pas ni cette malheureuse
élimination, ni surtout l'évidence : Sedan ne pourra plus être Sedan. Le CSSA
n'a plus les moyens financiers d'accéder en division 1. En mai 1975, une poignée d'excités injurient les frères Laurant qui
durant 29 ans ont tenu de mains de maître leur Sedan. C'est ainsi que Lucien
Laurant et Maurice Laurant démissionnent "n'ayant plus la confiance
d'une majorité importante de sportif Ardennais, nous considérons qu'il est de
notre devoir de nous démettre... l'ossature du club est de très bonne
valeur...Longue vie au Club Sportif Sedan-Mouzon-Ardennes ! ".
Le départ de Louis Dugauguez puis des frères
Laurant marque la fin d'une époque. Malgré tout le CSSMA fini a la 4ème
place de division II derrière Valenciennes, Rouen, et Lorient.
1975-76 Vingt ans après la 1ère Coupe de France, Sedan est relégué
en division III.
Au désastre sportif, s'ajoute la débâcle financière. Les recettes en 2 ans
ont chuté au stade Emile Albeau de 62% et ni le conseil municipal de Sedan ni
le conseil général des Ardennes, n'accordent un seul sous de subvention. En mai
1977, les joueurs doivent faire grève pour obtenir leur salaire.
Mais Sedan n'est pas un club comme les autres. Le passé continue d'éduquer
le présent, y forge l'avenir : Christian Perrin, Yvan Roy, Pierre Tordo vont
tour a tour diriger le onze de division III.
1977-1978 Au bout d'une saison en division III, Sedan doit abandonner
le statut professionnel.
Le CS Sedan Ardennes sans Mouzon piétine en division III et évite même de
justesse la relégation.
1978-1979 Le 24 décembre 1978 Sedan
élimine Troyes alors en division II en 64ème. Et est éliminé en 32ème de finale
par un club de division I Strasbourg. La coupe de
France permet à Sedan de sortir de l'anonymat.
1979-1980 C'est
toujours en Coupe de France ou Sedan retrouve un peu de son passé. En effet, au
6ème tour, il élimine, dans les prolongations, Reims alors en division II.
Au tour suivant, Sedan reçoit Noeux-les-Nines alors en division II. C'est
près de 8000 spectateurs qui assistent à ce match. Seul l'épreuve des penalties
permet au CSSA de l'emporter.
1980-1981 A la fin de la saison, Sedan est a égalité avec Blénod avec un
goal-average bien supérieur à son rival. Mais c'est
le goal-average particulier qui compte et Sedan reste en division II.
1982-1983 A la dernière journée, Sedan possède un point d'avance
sur Chaumont. Si Sedan gagne contre l'AS Vauban, il est assuré de monter. Mais
au Stade Emile Albeau devant 5000 spectateurs, la place forte résiste et Sedan
s'incline 1-0. Le destin de Sedan n'est plus entre ses mains.
Le lendemain, Chaumont dans un derby reçoit Saint-Dizier. Si Chaumont gagne Sedan restera en division III.
Chaumont mène 2-0 et c'est seulement à 3 minutes de
la fin que Saint-Dizier égalise et propulse Sedan en division II après 8 ans de
division III.
1983-1984 Dans le groupe
B, l'objectif de Sedan est le maintient. Le CSSA retrouve Reims en le battant à
domicile 2-1.
1984-1985 Sedan est dans le groupe B. Sedan 1-1 Reims.
1985-1986 Sedan 2-0
Reims. Mais cette victoire de prestige dans le derby, n'empêche pas Sedan d'être relégué en division III et de retomber dans
l'anonymat.
1986-1990 4 années dans
le purgatoire de la division III.
1990-1991 Dans le groupe
Est de division III, Paris FC et Sedan sont les principaux favoris. Mais c'est Sedan qui termine premier et
peut retrouver la division II et la presse national.
1991-1992 Dans le groupe
A, l'objectif est le maintient. Il n'y aura pas de derby Sedan Reims. En effet
Reims a déposé son bilan.
1992-1993 Sedan retrouve
un nouveau derby contre Charleville-Mézières distant de seulement 20 Km : Sedan
1-1 Charleville.
C'est une année difficile avec la disparition des 2 poules de division II
regroupées en une seule. Mais comme son rival Ardennais, Sedan se maintien brillamment.
1993-1994 Sedan 3-0
Charleville. Les 2 clubs Ardennais se maintiennent, Sedan terminant 11ème (classement
final)
1994-1995 Sedan 1-0
Charleville. Malgré la victoire sur son voisin, Sedan
est relégué et doit laisser Charleville-Mézières seul en division II (classement
final).
1995-1996 En National, Sedan en gardant le statut professionnel veut remonter immédiatement. Sedan est en bataille
pour la deuxième place synonyme de monter contre Troyes.
Au match retour, le match est très
important car les deux équipes sont à la lutte pour la deuxième place
qualificative pour la D2. C'est un match formidable 8000 personnes dont 1500 Sedanais
vert et rouge dans le vieux stade de l'aube pour voir un match de N1, je crois
que c'était du jamais vu a ce niveau!! C'est de la folie! Un boucan d'enfer
entre Sedanais et Troyens. Hélas Troyes s'impose 2-0 et du même coup assure la
montée en D2.
En fin de saison, la loi du sport est intransigeante,
Sedan reste en National 1
1996-1997 Sedan redevenu amateur change complètement son équipe.
Avec le regroupement des 2 poules en une seule, l'objectif réussi est le
maintien en national. Le CSSA terminant 6ème du groupe A de National 1.
1997-1998 Dès le début du championnat, le Club Sportif Sedan Ardennes
a pris un bon départ. En effet, 2ème journée, l'équipe vert et rouge étaient en
tête. Le premier tournant de la saison fut la rencontre contre l'AC Ajaccio
quinze jours après la défaite contre Epinal. Après une magnifique rencontre, le
CSSA mettait un terme à l'invincibilité des Corses (2-0). Ceux-ci, ne perdrons
plus un seul match pendant 8 mois, battu seulement par Créteil et
Raon-l’étape lors de l'ultime journée.
Le 30 août, juste après sa victoire sur les Corses, c'est le nouveau leader
Angoulême que Sedan va battre (2-1).
Le 4 octobre fut certainement la victoire la plus importante de Sedan et
encore, contre le leader du moment. Les joueurs vert et rouge s'imposent contre
Créteil (2-1) devant 5 585 spectateurs. Le but de la victoire, réussi dans les
arrêts à jeu (92e) sur penalty, fit couler beaucoup d'encre, mais permettait à
Sedan d'être enfin leader du National. Le CSSA le restera 11 journées avant de
perdre sa place le 30 janvier contre l'AC Ajaccio… le futur champion.
Mais aussi après avoir perdu 6 points sur tapis vert après les expulsions de
Charleville et de Bourges dont les matchs furent annulés.
Au fur et à mesure que le championnat avance 3 équipes se détachent : l'AC
Ajaccio, Sedan et Créteil pour seulement deux places en division 2. Dans ce
duel au sommet, l'AC Ajaccio pris le meilleur. Créteil et Sedan allaient se
battre jusqu'au bout pour obtenir ce billet pour l'élite. Le CSSA comptait
jusqu'a 9 points d'avance sur les Cristoliens. Mais après la trêve hivernale,
les joueurs vert et rouge avait du mal à repartir et Créteil petit à petit
refaisait son retard. La journée du 28 mars aurait pu coûter chère à Sedan.
Créteil réussissait à s'imposer 2-1, alors que Quint ratait un penalty.
Heureusement le CSSA en marquant un but dans les dernières minutes par Di
Rocco, conservait l'avantage en cas d'égalité (en National, tout comme dans
toutes les divisions inférieures à la D2, c'est le goal-average particulier qui
départage deux équipes. Les buts marqués à l'extérieur ne sont par contre pas
pris en compte. C'est le goal-average général qui intervient si ce n'est pas
suffisant. D'où l'importance cruciale du but marqué par Sedan à Créteil, qui
permet de faire appel à la différence de but générale, largement favorable aux
Ardennais.).
Inexorablement Créteil refaisait son retard mais Sedan réalisait des exploits.
Le 24 avril, le CSSA battait le Gazelec d'Ajaccio, l'autre club Corse 3-2. Les
Sedanais marquant leurs 3 buts dans le premier quart d'heure ! Les insulaires
étaient pourtant invaincus dans leur antre depuis… avril 97. Dans le même
temps Créteil ne parvenait pas à s'imposer à Tours (0-0).
A deux journées de la fin du championnat, Sedan failli hypothéquer ses chances
en perdant de façon imméritée contre Tours. Heureusement Créteil ne parvenait
pas à s'imposer contre Angoulême en loupant un penalty à l'ultime minute du
match.
Ainsi à égalité avec Créteil, il ne restait plus à Sedan qu'a s'imposer contre
St Denis/St Leu à domicile. Devant près de 8 000 spectateurs pour une ville de
20 000 habitants, Sedan fit un véritable festival ouvrant le score dès la 8ème
minute par ce petit diable de N'Diefi et menait 4-0 dès la 36ème minute. Dans
ce stade plein comme un œuf, le public aux anges fêtait la montée avec son
équipe par une gigantesque ola à laquelle participa tout le Stade Emile Albeau,
les officiels compris. Du jamais vu en National !
Alors que Sedan fêtait encore sa montée, la DNCG refusait à Sedan la montée.
C'était la douche froide pour tous les Ardennais. Politiques, dirigeants,
supporters, tout le monde se mobilisant, lançant une souscription pour sauver
Sedan. Heureusement en appel, le DNCG revenait sur sa décision et ne mettait
même pas le CSSA sous recrutement surveillé.
Pour les Ardennes, après le descente en 95 en National 1 et la disparition de
Charleville, c'est enfin le bout du tunnel et la sortie du purgatoire.
Cependant l'avenir n'est pas assuré. Les supporters se sentent trahis par le
départ de leur entraîneur depuis trois saisons Bruno Metsu, un des grands
artisans de la montée. Espérons qu'ils ne regretteront pas le temps ou ils
étaient en tête du National. En tout cas, le CSSA mérite de monter, surtout
après les 6 points perdus sur le tapis vert. Et avec pas loin de 4 000 spectateurs
de moyenne en National mérite sans aucun doute sa place en division 2, en
faisant rêver tout un département.
1998-1999 Pour cette année de transition, l'objectif était simple :
le maintien. Après un bon début de saison, le CSSA se retrouvait en difficulté
dans le premier quart. Bruno Metsu, l'ancien entraîneur de Sedan était même
recontacté par le club pour remplacer Patrick Remy. En fin de compte, Patrick
Remy releva la barre, pour emmener Sedan vers les sommets. Vice champion de D1,
qui permettait à Sedan de retrouver l'élite du football Français mais aussi une
finale de coupe de France volé aux Sedanais par l'arbitre M. Garibian sur un
penalty imaginaire. Comme M.Kitabidjan en 1965 avait volé Sedan l'histoire se
répète. (Toute la Saison
98/99, le classement
final).
1999-2000 Comme l'année précédente, l'objectif de Sedan est le maintien.
Avec un budget de 60 MF, le CSSA fait figure de petit poucet dans ce monde
capitaliste ou l'argent fait la loi. Pour cette saison, les dirigeants doivent
rendre plus »présentable » le stade Emile-Albeau. Des tribunes
provisoires sont installées, la petite tribune est rénovée. Finalement, les
politiques offriront à Sedan, un écrin à la hauteur de leurs derniers résultats.
La construction du stade Dugauguez est décidée.
Seulement 5 joueurs rejoignent le club, Eddy
Capron, Laurent Huard, Oumar Dieng, Jean-Louis Montero et Patrick Regnault, l’Ardennais.
Borbiconi, Pabois et Dangbeto ont quittés le club.
Pour les sages du football français, les Sedanais
n’ont aucunes chances et vont être ridicules en D1.
La saison débute à Marseille !!! Les Sedanais
s’inclinent 3-0. Ils enchaînent par une victoire à domicile 3-1 face à Nancy
et du même coup honorent la mémoire de Michel Charlot décédé peu avant. S’en
suive 2 défaites face à Auxerre et au Havre. La réception de Saint Etienne est
synonyme de match couperet pour Patrick Rémy. Au bout de 15mn, les Stéphanois mènent
2-0 !!! et finalement les Sedanais renversent le match et s’impose
3-2 !!!!! Le déplacement suivant va définitivement lancé la saison et
faire tressaillir les grands clubs français, les Sedanais s’imposent à
Lens 3-0 et le tout par 3 anciens lensois, Quint, Deblock et Mionnet !! Au
soir du 02 octobre, les Sedanais se retrouvent seul en tête du championnat de D1 après leur victoire face à Troyes !!!
La saison va se poursuivre au gré des exploits,
victoire face à Lyon, Saint Etienne, Monaco, nul à Bordeaux. Sedan finira
finalement la saison 7éme, se qualifiant donc pour la coupe intertoto.
2000-2001Patrick Remy
est remplacé par Alex Dupont, qui vient de gagner la coupe de la ligue avec Gueugnon
La
saison débute donc par la coupe intertoto, les Sedanais passent le 1er
tour en battant Leiftur (Islande) puis se font éliminés par Wolfsburg (Allemagne).
La saison de D1 débute par une victoire à Auxerre suivront des victoires
face à Monaco, Guingamp (3-0 à l’extérieur), Marseille, Bastia à Furiani,
à Saint-Étienne (c’est une habitude !!). La victoire la plus
marquante, fut celle face au PSG, les Parisiens en font encore des cauchemars !!!
Ce soir de Décembre, les Sedanais ridiculisent les Parisiens 5-1 !!!
Le 10/10/00, le match face à Rennes fut l’occasion d’inaugurer
le stade Louis Dugauguez, une grande date de l’histoire du football
sedanais.
Les Sedanais terminent la saison à la 5éme place et se qualifie pour la
coupe de l’UEFA !! Quel parcours depuis 2 ans et ce match face à
Saint Denis-Saint Leu !
2001-2002 La saison débute mal pour Sedan, 1 victoire en 7
matchs, arrive le match de coupe d’Europe face au modeste club de Pribram
qui devrait remettre en selle les Sedanais mais les Sedanais vivent une soirée de
cauchemar, ils perdent 4-0 face à Pribram. Le lendemain,>Alex Dupont est viré et remplacé par son
adjoint Henri Stambouli.
Mais les choses ne
s’arrangent pas, les Sedanais attendent la 13éme journée pour enregistrer
leur 2éme victoire de la saison. Les choses s’arrangent ensuite, les
Sedanais n’enregistrent que 5 défaites, 6 victoires et 10 matchs nuls
jusqu’à la fin de la saison.
Les Sedanais
terminent 14éme et se maintiennent, ce qui est l’essentiel, mais on sent
que l’esprit a disparu, les joueurs de l’épopée de 99 ont, peu à
peu, quitté le club et l’on ne retrouve plus le jeu offensif pratiqué par
les Sedanais de 1999 à 2001.
2002-2003 La saison commence par un nul à domicile face à
Sochaux, suivent une défaite 6-1 à Lyon et 1-0 à domicile face à Lens.
Les Sedanais
effectuent une saison en dent de scie, capable de grands exploits, victoire
face au PSG 3-1, à Nice 3-0, à Guingamp ou à Bastia 1-0 mais aussi défaite à
domicile face à Rennes et Lille.
Finalement, après avoir
encaissé 9 buts en 3 matchs et après la défaite à Nantes 4-1, Stambouli est
limogé, remplacé par Bathenay, sélectionneur des Seychelles et qui n’a
réussi nulle part comme entraîneur !
Et il ne réussira
pas plus qu’ailleurs, car, finalement, Sedan descend en L2 après 4 années
de bonheur en L1. Les Sedanais échouent à 3 points du maintien et redescendent
en compagnie des voisins troyens qui étaient montés avec nous !!
2003-2004 Bathenay reste l’entraineur de Sedan pour
cette saison en L2, la plupart des joueurs cadres quittent le club. L’objectif
est bien sûr la remontée immédiate.
Malgré cette
descente, le club compte encore 6000 abonnés !
Durant les 7
premiers matchs, les Sedanais éprouvent beaucoup de difficultés à s’adapter
au jeu de la L2, au soir de la 7éme journée, ils sont 19éme et reléguables avec
une seule victoire !
Pascal Urano va
donc recruter Serge Romano comme adjoint à Bathenay et à compter de son
arrivée, le CSSA va engranger une impressionnante série de 14 matchs sans
défaites, malheureusement avec trop de matchs nuls pour espérer remonter au
classement. Le CSSA pratique un jeu trop frileux pour espérer quelque chose.
Malgré une fin de
saison en boulet de canon, le club va échoué à la 5éme place à 6 points du
3éme, entre temps, Bathenay aura été démis des commandes de l’équipe
première, remplacé par Romano pour les 6 derniers matchs et pour préparer la
saison prochaine.
Le jeu est beaucoup
plus offensif et l’on revoit enfin du spectacle à Dugauguez !!
La fin de saison marque
la fin d’une époque avec le départ de Cédric Elzeard et de Cédric
Mionnet, les 2 derniers représentants de l’épopée de 99.
2004-2005 Pour cette nouvelle saison, le CSSA fera encore
partie des favoris, espérons que le jeu entrevu lors des 6 derniers matchs de la
saison 2003-2004 sera reconduit.

Ce résumé sur le football à Sedan est extrait
du livre de Yanny Hureaux - le défi de Sedan - édition de l'ardennais - 1982 et
librement adapté. Je vous en conseille la lecture pour tous les passionnés de
Sedan. Mais aussi tous ses autres ouvrages qui décrivent l'histoire de notre
département les Ardennes. Après 1982, la suite a été écrite d'après mes
souvenirs. J'espère sans erreurs.
Les photographies proviennent de la documentation personnelle de Claude Lambert
qui nous les a gentiment confiées. Ces photographies ayant toutes plus de 30
ans, je ne sais pas comment retrouver les auteurs pour leurs demander
l'autorisation, surtout que je n'ai aucune idée de leur provenance. Qu'ils
m'excusent de la mention droits réservés,
certainement un peu passe partout.